Présentation

Les œuvres de Ben Jack Nash pointent du doigt un état larvaire dans lequel une forme, une identité, en chevauche une autre et passe d’un état à un autre. La vitesse et la fréquence des changements d’identité (en termes sociologiques, environnementaux et technologiques) sont des marqueurs de notre époque dont les passages furtifs d’un état à un autre constituent les traces. Inaccessibles de façon directe et imperceptibles sur le moment, ces instants ne peuvent être perçus que rétrospectivement par leurs sous- produits et leurs conséquences. Le lieu et le temps exacts où se produisent ces passages sont flous, mystérieux et ouverts à l’interprétation. Occulter momentanément le sujet de notre attention libère et épanouit la dimension secondaire de l’arrière-plan à la fois caché et pourtant bien présent. Pendant un instant, l’effet est libéré de sa cause et l’objet devient le sujet, doté d’indépendance. Certains travaux attirent l’attention sur cette ambiguïté qui superpose deux dimensions; d’autres soulignent leur imprécision et leur subjectivité.Les portes sont souvent utilisées comme objets symboliques de chevauchement et sont démantelées afin de désigner les changements de matière comme un passage entre le réel et le virtuel.

Parcours

Ben Jack Nash est un artiste d’origine Britannique. Ainsi que les commandes pour des institutions publiques il expose ses oeuvres dans les galeries en France, au Royaume-Uni et ailleurs. Des expositions ont eu lieu notamment à l’Arsenale de Venise (2016), World Art (Dubai, 2016) au Musée de York St. Mary (Royaume-Uni), 2013); le Centre Culturel Brønden (Copenhague, 2012) et la galerie Soho20 (New York, 2012). Ses dernières expositions personelles ont eu lieu à la Galerie Radial (Strasbourg, 2019) et dans une synagogue abandonnée en Alsace (2018).

Il a également été sélectionné pour un nombre de prix d’art internationaux comme Arte Laguna (2016) et le prix Aesthetica (2012 et 2013). D’ailleurs, son travail a été exposé par des personnages d’art renommé comme Richard Deacon (2015), Yinka Shonibare (2014). Sabrina Van der Lay (Nasjonalmuseet Oslo, 2016) et Miguel Amado (MIMA, UK, 2016).

Il est aussi coordinateur du collectif ‘AAA’, qui considère comment notre monde physique et social évolue de plus en plus vers une existence moins materiel et plus abstraite.